La charia dans l’islam de toujours

shariah

La charia règne dans de nombreux pays musulmans de la planète. En Europe, la charia a commencé de pénétrer, plus ou moins selon les pays. Elle s’oppose à notre civilisation, menace ce qu’il y reste de christianisme. Ce dossier fait l’enquête sur la charia et alerte. Le danger est grand.

Face à l’augmentation constante du nombre de musulmans en Europe, une des questions légitimes qui se posent concerne la place et l’impact graduels du droit islamique dans notre société française. Est-ce que la loi islamique suit les pas du croyant musulman, même dans un État non musulman ? Est-ce que la charia s’imposera de fait, et sera tolérée par nos gouvernants dans les lieux où l’islam sera puissant ? Avons-nous un espoir de faire évoluer la charia pour l’adapter à nos pays occidentaux ?

Avant de pouvoir répondre à ces questions, il est nécessaire de bien définir la charia selon la doctrine islamique, puis de faire comprendre les données de base quant à ses sources et sa méthodologie, pour parvenir enfin à un examen de sa possible évolution, qui fera l’objet de l’article suivant.

QU’EST-CE QUE LA CHARIA ?

La plupart des juristes ont l’habitude de classer les principales sources du droit islamique de cette façon :

a. le Coran ;
b. la sunna, ou tradition de Mohammed, dans le hadith ;
c. l‘ijmâ‘, ou consensus de l’opinion ;
d. le qiyâs, ou jugement selon l’analogie juridique.

Les deux premières constituent la sharî’a au sens strict. Celle-ci est ainsi la base incontestée et immuable de tout le droit et la jurisprudence musulmans. La sharî’a, que nous écrirons charia pour plus de lisibilité, signifie « la voie légale » ; elle désigne la loi qui aurait été révélée par Allah à son prophète Mohammed, et dans laquelle tout homme digne de ce nom doit marcher. On la trouve donc dans le Coran (révélation d’Allah à Mohammed) et la Sunna (application exemplaire de cette loi par Mohammed).

Voici ce que dit à ce sujet Ibn Taymiyya (1) : « Le mot « loi » se dit tantôt sur ce que nous a enseigné le messager d’Allah, comme Coran et sunna, et ceci est la loi révélée, et c’est la vérité à l’encontre de laquelle personne n’a le droit d’aller. Et tantôt on désigne par le nom de « loi » ce que les hommes ajoutent à la loi d’Allah, soit par mensonge et diffamation, soit par mauvaise compréhension ou encore par erreur, et ceci se nomme « loi modifiée » (moubaddal) et non la loi révélée, et il n’est pas obligatoire, ni même permis de la suivre (2)…»

L’unanimité des musulmans approuve la première partie de son assertion. Quant à la seconde, il semble accuser toute loi positive humaine d’être « ajoutée » à la loi coranique, et donc mauvaise. Il précise lui-même sa pensée dans un autre ouvrage : « Et le mot « loi » est utilisé dans l’usage des gens pour trois choses :

« a) La loi révélée : c’est ce que nous enseigna le messager d’Allah, et c’est ce qui est obligatoire de suivre, et quiconque s’y oppose doit être puni pour cela.

« b) La loi déduite : ce sont les avis des érudits moujtahid comme la doctrine de Malik ou autre… Il est permis de la suivre, mais ce n’est ni obligatoire, ni interdit. Et personne n’a le droit de l’imposer à l’ensemble des gens ou de l’interdire. «

c) La loi modifiée (moubaddal) : c’est de mentir sur Allah et son messager, ou de mentir au gens par de faux témoignages ou autres choses du genre, ou l’injustice claire.

En effet, quiconque dit « ceci est la loi d’Allah » est mécréant sans aucune divergence, tout comme celui qui dit « le sang et la bête morte sont licites » ; et même s’il dit « ceci est ma méthodologie » ou quelque chose comme ça (3).»

Ses propos reflètent ici la pensée générale du monde sunnite et nous permettent de définir la charia plus précisément :

1. L’essentiel de la charia est la loi d’Allah contenue dans le Coran et appliquée de façon exemplaire par le prophète Mohammed dans la sunna (hadith). Ceci est immuable, universel et d’autorité divine. Quiconque diminue l’autorité de la loi coranique, accuse par le fait même Allah d’être menteur ; il devient mécréant.

2. La charia coranique ne dit pas tout : il faut en déduire d’autres lois (lois déduites), dans la mesure où celles-ci sont en accord avec la méthodologie et les enseignements du Coran ; cela est l’affaire des juristes, qui se spécialisent au sein d’écoles de jurisprudence islamique (fiqh). L’autorité de ces lois est évidemment moindre que la charia coranique.

1re SOURCE DE LA CHARIA : LE CORAN

Pour les musulmans, puisque le Coran est la parole authentique d’Allah, il représente l’autorité absolue dont émane la notion même de légalité et de toute obligation légale.

Il ne s’agit pas d’une construction humaine, modifiable, mais :

  1. de quelques lois concrètes énoncées définitivement par Allah ;
  2. de principes de droit révélés, qui serviront de méthodologie pour toutes les lois postérieures.

Au sujet des quelques lois concrètes immuables données par la charia, nous pouvons opérer approximativement une classification des prescriptions légales qui sont contenues dans le Coran :

« Les prescriptions relatives au droit de la famille sont énoncées en 70 préceptes ; celles relatives au droit civil en 70 autres ; on en compte encore 30 pour le droit pénal [les fameux châtiments] ; 13 pour la juridiction et la procédure ; 10 pour le droit constitutionnel ; 25 pour les relations internationales, et 10 pour le système économique et financier (4).»

Plus intéressant, le Coran donne des principes de droit révélés ; tout développement ultérieur des lois en pays musulman sera conditionné par ces principes. Il faut le retenir dès qu’on parle d’évolution de la charia par un « islam modéré ». L’évolution sera forcément bornée par ces limites :

  • Allah décide de façon libre ; on ne questionne pas ses décisions, car « en vérité, la création et le commandement n’appartiennent qu’à lui » (7:54).
  • Seul Allah décide ce qui est licite ou illicite (10:59).
  • Les hommes ne peuvent inventer des interdits autres que ceux décidés par Allah (66:1).
  • Tout ce qui n’est pas explicitement interdit par le Coran est permis (2:29, 5:87).

Allah met en garde contre la volonté de faire évoluer la loi coranique et le défend absolument : « La parole de ton Seigneur s’est accomplie en toute vérité et justice. Nul ne peut modifier ses paroles. Il est celui qui entend et qui sait. Si tu obéis au plus grand nombre de ceux qui sont sur terre, ils t’égareront hors du chemin de Allah » (6:115 -116) ; « Il n’y a pas de changement dans les Paroles d’Allah » (10:64) ; « Ils ont failli te détourner de ce que nous t’avions révélé, pour que tu inventes contre nous autre chose que ceci ; ils t’auraient alors pris pour ami. (…) Mais tu ne trouveras pas de changement dans notre coutume » (17:73, 77).

Au final, tous seront jugés sur la fidélité à la charia, contenue dans le Coran et la sunna : « … Et quiconque obéit à Allah et à son messager, il le fera entrer dans les jardins sous lesquels coulent des ruisseaux pour y demeurer éternellement. Et voilà la grande réussite. Et quiconque désobéit à Allah et à son messager, et transgresse ses ordres, il le fera entrer au feu pour y demeurer éternellement. Et celui-là aura un châtiment avilissant » (4:13-14).

En conséquence, toute adaptation du droit islamique doit dépendre en dernier ressort de la fidélité à ce qui est révélé dans le Coran, selon la force de la loi que le Coran lui-même impose : « Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, les voilà les mécréants » (al-mâ’idah, 44).

2E SOURCE : LA SUNNA DE MOHAMMED

« Ceux qui obéissent au prophète obéissent à Allah » (4:80). La sunna, ou tradition prophétique (hadith), est la compilation des paroles, faits ou acceptations tacites de Mohammed. Mohammed est censé avoir donné durant sa vie l’interprétation concrète de la loi coranique, garantie par son caractère prophétique.

Pour en comprendre la portée, il faut se souvenir que l’application de la charia est obligatoire de façon absolue et immuable par tous, même par le prophète Mohammed :

  • Mohammed et les croyants doivent appliquer la loi dictée par Allah, et non pas suivre les passions (ahwa‘) des gens (5:49) ;
  • Mohammed ne doit pas se soumettre à la décision de la majorité, laquelle n’est pas synonyme de vérité (6:116) ;
  • Mohammed doit consulter le peuple, mais sans force légale (42:38).

LES SOURCES SECONDAIRES DU DROIT

La charia coranique ne suffit évidemment pas à répondre à toutes les nouvelles questions auxquelles sont confrontés les musulmans. Les situations diverses de la vie exigent une adaptation du droit islamique – non au sens de changement, mais d’application correspondant au réel. Ceci s’opère par un effort de compréhension et d’interprétation de la charia, nommé ijtihâd en arabe. Cette interprétation de la charia ne peut se faire que selon les principes et la méthodologie enseignée par le Coran, et non selon un libre examen individuel autonome. Pour tenter de préserver l’unité de la communauté islamique (l’oumma), en empêchant la dissolution de la doctrine islamique par le subjectivisme de la conscience individuelle – qui est vulnérable à toutes les influences extérieures, comme dans le protestantisme –, les écoles de jurisprudence se sont rapidement développées. C’est en leur sein que l’effort d’interprétation du Coran s’est opéré.

Des nombreuses écoles juridiques existant dans les premiers siècles de l’islam, il en demeure aujourd’hui quatre ou cinq principales. Elles ont toutes légiféré en forgeant des notions juridiques secondaires, des méthodologies de droit, et des lois. Notions, méthodologie et lois des juristes ont forgé des siècles de coutumes dans les pays islamiques. Mais on ne saurait identifier cela au droit islamique. C’est une tradition humaine, qui n’a pas l’autorité de la charia d’Allah. Ce qui provient des écoles juridiques demeure en soi relatif, et peut être réformable.

Certaines générations ultérieures ont cependant attribué un caractère définitif aux conclusions des écoles juridiques qui avaient progressivement vu le jour. Ceci a protégé le monde islamique pendant des siècles, le rendant pétrifié, donc résistant, mais sclérosé. Le monde islamique, désormais confronté à la modernité, se voit déchiré quant à l’attitude à adopter par rapport à l’évolution de son droit.

LOI ISLAMIQUE ET LOI CHRÉTIENNE

Comparons le fiqh et la conception chrétienne du droit. Le christianisme considère que le Créateur a conçu de toute éternité, avant la création du monde, l’organisation de tous les êtres et leur conduite jusqu’à leur destin définitif. C’est ce qu’on appelle la Loi éternelle. Cette Loi éternelle, une fois la création réalisée, est inscrite dans la nature même de chaque être, selon leur nature propre. Cette Loi n’est pas écrite en nous, mais innée, elle en nous a pas été enseignée, mais nous en sommes tous imprégnés, sans avoir besoin de l’apprendre, nous la lisons dans notre nature. C’est la loi naturelle. Mais notre nature est blessée par le péché, et chaque être humain se retrouve le théâtre de tendances qui s’enchevêtrent et se contrarient, qui nous tiraillent vers le bien et vers le mal. Notre conscience est alors obscurcie, surtout si la société dans laquelle on vit s’oppose à cette loi naturelle qui régit le fonctionnement de notre nature humaine. Il faut donc, puisque l’homme vit en société, que les gouvernants aident les citoyens à retrouver et suivre cette loi naturelle. C’est le rôle de la loi humaine.

Les lois humaines ne peuvent donc contrevenir à la loi naturelle, elles doivent en découler et l’appliquer aux détails de la vie en société. Mais comme les gouvernants, soumis aux mêmes passions et aux mêmes déficiences que les autres hommes, peuvent promulguer des lois s’éloignant de la loi naturelle divine ; et comme les plus sages des gouvernants ne peuvent connaître par eux-mêmes le but ultime de la vie des citoyens, qui est le Paradis dans l’au-delà, récompense d’une vie d’amour de Dieu ici-bas ; il est nécessaire qu’il y ait une loi révélée, qui enseigne à l’humanité la voie sur laquelle il faut marcher pour mériter cette vie éternelle. Ainsi Dieu a promulgué le Décalogue pour rappeler à toute l’humanité la loi de Dieu inscrite en notre nature. De la même manière, Dieu est descendu du Ciel en la Personne de Jésus-Christ, pour « accomplir et parfaire » la loi du Sinaï. C’est ainsi que la loi de l’Évangile, loi de perfection, nous est promulguée jusqu’à la fin des temps.

Une grande différence existe alors entre l’islam et le christianisme quant à la notion de loi : dans l’islam, il n’existe ici-bas aucune participation à Dieu, car « gloire à Allah, Il est trop élevé ». Focalisé sur la lutte contre le polythéisme et la confusion panthéiste, la vision islamique du monde est malheureusement tout aussi primitive : Allah en-haut, la créature en-bas ; « nulle ressemblance entre Dieu et la créature », répète le Coran. C’est « à Allah qu’appartient le pouvoir et la législation ». Allah nous transmet tout pouvoir législatif uniquement par la Révélation, c’est-à-dire concrètement par le Coran depuis qu’il est « descendu ».

Ils ne voient pas que la vraie gloire de Dieu est de mettre son empreinte à tous les degrés des êtres créés : au fond de leur être, et au fond de leur agir ; de se répandre et de régner dans les coeurs. Plus un roi est bon, plus il aime à déléguer de son pouvoir à des ministres, plus un père de famille est bon, plus il va déléguer de son pouvoir à son épouse. Il en est de même pour Dieu : en créant, il donne uniquement de ce qu’il possède en propre : l’Être lui appartient, la Bonté lui appartient, la Sagesse lui appartient, et il nous en transmet une participation. En faisant cela – gloire à lui ! –, il ne s’appauvrit pas et ne manifeste pas de faiblesse. De même en octroyant à l’homme l’intelligence de découvrir la loi naturelle et le pouvoir de composer des lois, c’est une gloire pour lui. Ainsi le christianisme reconnaît, comme sources de législation, la loi naturelle – manifestation concrète de la loi éternelle –, et la loi révélée. Une philosophie sage, qui cherche cette loi naturelle est donc l’usage normal de la raison humaine, et une source légitime des lois humaines.

L’islam reconnaît uniquement comme source et comme méthode législative ce qui est révélé dans le Coran.

Ainsi l’explique le Frère musulman Saïd Ramadan en commentant une étude du professeur Schacht : « Si le professeur entend l’attribution d’une quelconque autorité à une source juridique extérieure au Coran et à la sunna, ses propos sont en contradiction fondamentale avec la notion même de charia (5). »

Abbé Guillaume Gaud

Réponse au « Pas d’amalgame entre islam et islamisme ! »

IRAQ-UNREST

Si nous voulons rechercher les causes les plus profondes de la déferlante terroriste, la question n’est pas seulement de savoir en quoi réside la différence entre ce que nous, occidentaux, appelons islam ou islamisme ; mais de savoir si le problème fondamental ne réside pas dans les fondements de la religion musulmane, indépendamment des mouvements internes à l’islam.

Il ne s’agit donc pas de savoir si le mode de jihad mené par des groupements tels que l’Etat islamique est conforme à la jurisprudence interne à l’islam (« ils ne suivent pas les règles », « ils sont intégristes »), mais de savoir si oui ou non le jihadisme est essentiel à l’islam et donc absolument inévitable. Si oui ou non le jihadisme contre les mécréants est un devoir de la communauté des croyants. Si oui ou non le jihadisme est un ordre d’Allah et de son messager Mahomet. En un mot, si oui ou non un musulman a le droit de s’opposer au principe du jihadisme et continuer à être musulman.

Regardons donc les sources de la foi et du droit musulmans : Le coran donne les prescriptions d’Allah, le hadith donne l’exemple de Mahomet pour remplir ces prescriptions ; le fiqh met la vie de chaque musulman en relation avec coran et hadith.

Ce qu’Allah lui-même demande dans le Coran

Le jihad est demandé par Allah :

  • comme moyen de conversion : « Que l’inimitié et la haine paraissent constamment entre vous et nous, jusqu’à ce que vous croyiez en Dieu, l’Unique ! » (Coran 60.4) ;
  • comme moyen d’affaiblir les sociétés non-musulmanes : « ô vous qui croyez ! combattez les incroyants qui sont près de vous et qu’ils trouvent en vous de la rudesse… » (9.124) ;
  • comme moyen de purifier la religion : « combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de subversion et que la religion appartienne à Allah » (2.193) ;
  • comme moyen de justifier le massacre de ceux qui ne veulent pas se convertir : « tuez les associateurs partout où vous les trouverez ; capturez-les, assiégez-les, dressez-leur des embuscades » (9.5).
  • guerre à mener partout où l’association règne : « tuez les associateurs partout où vous les trouverez » (9.5)
  • guerre à mener en tous siècles, car c’est une règle immuable : « si les hypocrites, ceux dont le cœur est malade, ceux qui fomentent des troubles à Médine ne se tiennent pas tranquilles, nous te lancerons en campagne contre eux et ils ne resteront plus longtemps dans ton voisinage : maudits en quelque lieu où ils se trouveront, ils seront capturés et tués selon la coutume de Dieu à l’égard de ceux qui vécurent autrefois – tu ne trouveras aucun changement dans la coutume de Dieu » (33.60-2)
  • Allah garantit la récompense des combattants et de ce qui les aident : « Ceux qui ont cru, émigré et lutté dans la voie d’Allah, ainsi que ceux qui les ont abrité et secouru, ceux-là sont les vrais croyants. Ils auront un pardon et une attribution honorable » (8.74)
  • Allah garantit la punition de ceux qui craignent de faire le jihad : « si vous ne marchez pas au combat, Allah vous châtiera d’un châtiment douloureux » (9.39)
  • « quiconque tourne le dos en ce jour – à moins de se détacher pour un autre combat, ou de se rallier à une autre troupe – celui-là encourt la colère de Dieu ; son refuge sera la Géhenne : quelle fin détestable ! » (8.16)
  • Allah demande de mettre la terreur : « la rétribution de ceux qui font la guerre à Allah et son Prophète, et de ceux qui exercent la violence sur la terre : ils seront tués ou crucifiés, ou leur main droite et leur pied gauche seront coupés, ou bien ils seront expulsés du pays » (5.33)
  • Allah est le véritable auteur du jihad (donc pas de scrupule !) : « ce n’est pas vous qui les avez tués, mais c’est Allah qui les a tués. Lorsque tu lançais, ce n’est pas toi qui lançais mais c’était Allah qui lançait. Et ce, pour tester les croyants d’un bon test de sa part » (8.17)
  • Allah est clair, il n’y a pas  d’autre moyen s’ils ne veulent pas se convertir : « que tu demandes pardon pour eux ou que tu ne le demandes pas, même si tu demandes pardon pour eux soixante-dix fois, Allah ne leur pardonnera jamais. Cela parce qu’ils ont mécru en Allah et en son Prophète. Allah ne dirige pas les gens pervers » (9.80)
  • Allah autorise la ruse : « que les croyants ne prennent pas les mécréants pour alliés hors des croyants. Quiconque fait cela n’a rien à attendre d’Allah, à moins que ces gens-là ne constituent un danger pour vous » (3.28)
  • Pas de sentiment dans le jihad : « le combat vous est prescrit et vous l’avez en aversion. Il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose et elle est un bien pour vous… Dieu sait, et vous, vous ne savez pas. » (2.216)

Conclusion : Ainsi dans le coran, le jihad est entièrement pris en charge par Allah qui en est l’inspirateur, le soutien, le rémunérateur, et le bénéficiaire.

Ce que Mahomet applique

Outre les grandes expéditions militaires (L’hégire (sept 622) ; Charte de Yathrib (622) ; Expédition de Badr (624) ; Expédition d’Uhud (625) ; Expédition du Fossé (627) ; Expédition de Hudaybiya (628) ; Expédition de Kaybar (628) ; Prise de la Mecque (630) ; Expédition de Hunayn (630) ; Expéditions hors Arabie), en dix ans, des dizaines d’attaques furent menées par Mahomet pour quatre buts principaux : conquérir le hijaz à la cause d’Allah, rallier les bédouins sous son drapeau, nettoyer les oasis des juifs, et combattre les chrétiens de l’Empire byzantin. C’est dans le cadre de ces batailles qu’il développa sa doctrine de non-confrontation, de ruse (Mahomet dit « la guerre n’est que tromperie » (Bukhari 56.157), de taqqiya, d’amitié feinte (« que les croyants ne prennent pour alliés les infidèles au lieu des croyants. Quiconque le fait contredit la religion d’Allah, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d’eux » (3.28) de tenter de faire reculer l’ennemi en le terrorisant : ainsi Mahomet commandite l’assassinat de poètes (des civils !) qui s’opposaient à lui ; il fait assassiner Ka’b Ibn al-Ashraf, terrorisant ainsi les Banû Nadîr ; ou Abou Rafi’, transpercé d’un coup d’épée dans son sommeil (Bukhari, 64. 16) ; ou Asma bint Marwân, assassinée alors qu’elle dormait avec son bébé ; ou le vieux Abou Afak, lui aussi dans son lit.

Enfin, Mahomet éleva le jihad pour Allah en haut de toute la vie religieuse : «  Dieu saura gré à quiconque partira en guerre en vue de lui plaire et qui n’aura d’autre but en partant que de lui prouver sa foi et d’affirmer qu’il croit en ses envoyés. Il les fera revenir ensuite avec la récompense qu’il aura gagnée ou avec le butin conquis, ou bien il le fera entrer au paradis. Si ce n’était ma compassion pour mon peuple, je ne me tiendrais pas ainsi en arrière des troupes et je voudrais au contraire être tué pour la gloire de Dieu, ressuscité ensuite pour être tué de nouveau, et rappelé à la vie une autre fois pour être tué encore après cela » (hadith sahîh, Bukhari 2.26)

Les interprétations modérées de la jurisprudence (fiqh)

L’application des prescriptions coraniques doit toujours avoir lieu selon une école de jurisprudence (maddhab) ; c’est en conformité avec leur méthode et leur contenu universellement accepté que s’opère l’interprétation des prescriptions coraniques. Cet effort pour appliquer droitement le Coran est appelé ijtihad, et ne peut en aucun lieu être accompli par un individu – quel qu’il soit, imam, shaykh ou simple croyant – indépendamment de ces méthodes. Celui qui veut interpréter le Coran en dehors cette méthodologie, et aboutit ainsi à une conclusion ou une pratique non conforme à la sunna accomplit une innovation illégitime (bida’) qui ne peut être qualifiée de musulmane et ne peut être suivie par aucun croyant. Ainsi le musulman voulant réinterpréter le Coran à la lumière des « valeurs maçonniques de la république », ou à la lumière des « intérêts nationaux ou financiers particuliers » (même de l’Arabie saoudite !) est sur la voie de sortie de l’islam.

Parmi les quatre écoles juridiques officielles principales qui gèrent les 90% de l’islam sunnite, la plus radicale est sans doute l’école hanbalite qui fut une école de réaction contre la pénétration de la pensée profane dans l’interprétation du coran. On comprend pourquoi cette école a le vent en poupe en Occident. Plus on cherchera à accomplir une réforme interne (islah) de l’islam par fécondation avec les valeurs républicaines laïques, plus les musulmans iront chercher les méthodes qui ont fait leurs preuves pour protéger leur corpus doctrinal.

Mais l’école juridique la plus modérée et répandue en France, « l’islam officiel », est l’école malikite. Voici donc les extraits de la Rissâla, qui est l’abrégé au renom le plus considérable de la jurisprudence (fiqh) malikite. Son auteur, Al-Qayrawani, surnommé « le petit Mâlik », né en 922 en Tunisie, est un exemple de modération, si bien que son traité devint vite le manuel de base de toute l’école malikite. Voici les extraits du chapitre 30, consacré au jihad :

« le jihad est une obligation (communautaire) dont les uns se chargent, faisant que les autres en sont dispensés. [le jihad ne relève donc pas du radicalisme]

Il est préférable pour nous que les ennemis ne soient pas combattus avant de leur prêcher la religion d’Allah, sauf s’ils prennent l’initiative de nous attaquer. Soit ils adhèrent à l’islam, soit ils s’acquittent de l’impôt de capitation (jizya), sinon ils seront combattus. [il s’agit donc bien d’une guerre pour répandre la religion, contrairement à ce que le pape vient d’affirmer dans son interview]

(…) fuir devant les ennemis fait partie des péchés majeurs, s’ils ne sont pas plus que le double des musulmans. Si leur nombre est plus important, il n’y a pas de mal à cela. [or nous sommes en guerre contre le califat, nous répètent les hommes politiques ; donc les musulmans de France qui soutiennent le califat ne reculeront pas, quoiqu’on fasse]

L’ennemi est combattu, quel que soit l’homme, pieux ou pervers, qui dirige les croyants. Il n’y a pas d’inconvénient à tuer ceux qui auront été fait prisonniers parmi les combattants infidèles, mais on ne tuera personne après avoir donné l’aman. [très important : ceci légitime le soutien du califat par les musulmans, quand bien même ces dirigeants de l’Etat islamique seraient pervers]

On ne trahira aucun engagement qui leur a été donné. On ne tuera ni les femmes, ni les enfants, de même qu’on évitera de tuer les moines et les docteurs de leur religion, sauf s’ils combattent. La femme peut être tuée si elle combat. [l’égorgement du prêtre sort donc des limites du fiqh malikite]

(…) on ne peut partir en guerre sans la permission des parents, sauf si l’ennemi attaque par surprise la ville. Dans ce cas tous les habitants ont l’obligation de le repousser, et on ne demande pas la permission aux parents dans une pareille situation. [à l’heure du mondialisme où les frontières disparaissent, les partisans d’Al Qaida disent qu’il ne s’agit plus de défendre une ville, mais l’ensemble musulman planétaire attaqué ; tandis que les partisans du califat islamique, disent qu’il faut remplacer ‘ville’ par ‘califat’. D’où les départs de musulmans français pour la Syrie ]»

Conclusion

Les français doivent regarder la réalité objectivement, sans l’exagérer ni la dissimuler. Il y a là un problème qui dépasse largement la question de la radicalisation des individus. Un problème dans l’essence-même de l’islam, capable de faire réfléchir les musulmans eux-mêmes ; voilà ce que nous attendons des discours de l’Eglise en pareille circonstance : arrêtez de nous dire « ce n’est pas l’islam, mais l’islamisme », mais dévoilez la vérité qui vous rendra libres, avec courage, bonté et persévérance : le problème est l’islam, le coran, Mahomet, et tout ce qui en découle. Parce que tout cela ne vient pas de Dieu, mais de son Adversaire.

Ô musulmans ! Regardez tout cela en face, et ayez la force d’y réfléchir en toute liberté. Ne comparez pas l’islam à la société occidentale laïque et dépravée d’aujourd’hui : vous compareriez le mal au mal. Mais regardez la vie de Jésus dans l‘Evangile, regardez l’Eglise catholique qu’il a fondée, chez ceux qui restent fidèles à sa Tradition authentique. Vous y trouverez la vraie adoration, fidélité, logique, paix et charité vraie. Je prie de tout cœur pour vous.

Abbé Guillaume Gaud

Un fleuron du savoir-faire national liquidé

CC1

L’Etat dorénavant, va être dans l’obligation d’acheter le papier nécessaire à la fabrication des passeports, cartes grises et autres documents importants, cela, par décision ministérielle; avec l’autorisation de Macron; cela va de soi.

Faut-il croire que la montée des populismes les inquiète pour entraver ainsi, toute éventuelle sortie de l’euro. Doit on voir là, un acte anti souveraineté de la France?

Il y avait dans cette imprimerie spécialisée, tout pour imprimer dans une grande sécurité anti triche des papiers très sensibles, dépendant quelquefois de la Défense militaire. Le carnet de commandes était parait il, plein de demandes, tant de France que de l’Etranger.

Sans compter, le coté anti social, puisque 240 ouvriers vont se trouver au chômage, pris dans les rouages d’une affaire traitée trop vite, sans la moindre consultation avec le personnel.

Une liquidation incompréhensible pour le profane qui ferait assez penser à celle d’Alstom. Avec la particularité quand même, que pour Alstom, cette liquidation s’est faite sur une plus longue durée. Avec des débats entre syndicats et patronat qui ont souvent défrayé la chronique.

Une imprimerie, du nom de Arjowiggins située à Crèvecoeur en Seine et Marne (nom tout à fait approprié). C’est un savoir de 400 ans qui s’en va; un savoir unique et un patrimoine qui est démantelé comme beaucoup d’autres hélas, depuis la marche en avant de la mondialisation. Des machines vendues à l’étranger, avec maintenant l’obligation pour l’Etat d’acheter ailleurs une production qui se faisait sur place. Sans même la garantie d’un travail qui soit à la hauteur du sérieux de l’entreprise Arjowiggins.

Selon un spécialiste, le papier qui était traité en France est très complexe. Il contient des éléments de sécurité intégrés( filigranes, fils de sécurité, bandes holographiques, bandes iridescentes, offset et encres optiquement variables) . Il doit être solide, résister à la déchirure et apte à rester longtemps en circulation.

Mais pourquoi n’avons nous pas entendu les syndicats les plus virulents, comme la CGT, Sud, SFDT, par exemple? Ils restent muets et préfèrent, sans doute, s’occuper de noyauter le mouvement des gilets jaunes et d’y pratiquer l’entrisme.

Quant au Gouvernement, il oublie qu’il est un gérant, auquel a été confié la gestion de notre pays, qu’il est en train de mettre en faillite. Dans le privé, un tel gestionnaire serait tenu de rendre des comptes. Il serait même licencié sans autre forme de procès.

Onyx

On nous reparle d’anti-sémitisme

veil

Comme si ces détestables marques d’hostilité envers la communauté juive étaient une nouveauté. Ces actes nous dit-on  ont augmenté de 74% , passant de 311 en 2017 à 541 en 2018. Cela, en oubliant de préciser que durant l’année 2015 on en comptait 808 . Soit une diminution par rapport aux années précédentes. Curieux non ?

Ce qui signifierait, peut être, que le moment   est devenu propice pour sortir des chiffres qui s’avèrent être la meilleure occasion, pour discréditer une mouvance qui met tous les jours ce Gouvernement en difficulté. Et quoi de mieux que de pratiquer l’amalgame facile avec une soit disant « extrême droite » fantasmée, qui serait l’initiatrice des GJ. Et qui reste le meilleur bouc émissaire qui soit, en y associant tous les mouvements politiques qui luttent contre l’immigration. Evitant surtout de parler du racisme anti franchouillard, anti France profonde.

Mais depuis le drame de la rue des Rosiers à Paris, dont le coupable se revendiquait de la religion d’amour, de tolérance et de paix, combien de citoyens juifs ont été tué par des pratiquants de cette même religion? Ils sont nombreux! Sans parler des familles juives chassées de chez elles par ce fanatisme criminel, dans le 93 en particulier.

Quand va-t-on entendre les médias et les politiciens de la bien pensance  dénoncer les véritables assassins? Certainement, pas ceux qui sont au sommet de l’Etat.

Certes, on ne peut pas nier qu’il existe une petite minorité de gens qui  se déclarent anti sémites. Combien de morts par la main de cette branche « d’ultra droite »? Aucun!

Une petite minorité de tradition anti juive, avait pratiquement disparu de la circulation. Se réveillerait-t-elle à présent? Si tel est le cas, il faudrait peut-être se poser la question du pourquoi.

Quel rôle jouent des gens comme Soros (le milliardaire, pro immigration), BHL, Attali, le Crif, la Licra, et bien d’autres, politiciens ou journalistes engagés? Des gens qui n’aiment pas la France et qui veulent la détruire sous de flots d’immigrés. La population française n’est absolument pas anti juive, au contraire, mais elle commence à se demander si certaines élites juives sont là pour l’aider ou pour la trahir?

Ce qui est inadmissible, bien sûr, c’est les marques d’hostilité, comme des graffitis et des insultes contre des personnes juives qui n’ont rien à voir avec cette oligarchie judéo-mondialiste.

On pourrait aussi mettre en parallèle les actes anti chrétiens qui se généralisent de plus en plus, dans le silence des pantoufles. Deux églises par jour sont vandalisées, ou dégradées. On en dénombre 1300 dans l’année 2018.

Pour sanctionner ce genre de délit, des lois existent, pourquoi vouloir en créer d’autres? Sinon pour limiter un peu plus la liberté de s’exprimer, dans l’idée perverse de faire taire les voix discordantes.

Mais comme dit le proverbe: « Quand la liberté cesse, la violence se déchaine »

Onyx